Accueil du site > Cours & Enseignements > 4. Guémara > Mitsva de la TSEDAKA ; Mitsva de Matanote LaEvyonimes (Pourime)
Mitsva de la TSEDAKA ; Mitsva de Matanote LaEvyonimes (Pourime)
LéYllouy Nichemate Ytshak Hazan z’l
- "TSEDAKA TATSIL MIMAVET" Faire la tsédaka sauve de la peine de mort
- Matanot La-Evyonim
- Dans la précédente Halah’a , nous avons fait mention de l’obligation de Matanot La-Evyonim le jour de Pourim, obligation qui consiste à offrir 2 cadeaux à 2 pauvres.
Le RAMBAM écrit (Halah’ot Méguila chap.2) : On a le devoir d’envoyer à son ami 2 sortes de viandes ou 2 plats différents, ou bien 2 sortes de nourritures comme il est dit : « . d’échange de mets mutuels. » 2 mets à au moins 1 personne. Celui qui multiplie les Michloah’ Manot à plusieurs personnes est digne de Louanges. On est aussi tenu de distribuer de l’argent ou de la nourriture aux nécessiteux, le jour de Pourim, pas moins de 2 nécessiteux, en leur donnant à chacun 2 cadeaux, comme il est dit : « .ainsi que de cadeaux aux nécessiteux ». Il est préférable d’augmenter les cadeaux aux nécessiteux que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou le Michloah’ Manot. En effet, il n’y a pas de joie aussi grande et aussi prestigieuse que de réjouir le cour des nécessiteux, des orphelins, et des veuves, car lorsqu’on réjouit le cour de ces opprimés, on prend exemple sur le comportement de la Cheh’ina, comme il est dit : « Afin de redonner vie à l’esprit de ceux qui sont rabaissés, et faire revivre l’âme de ceux qui sont oppressés ».
Celui qui possède la Ir’at Chamaïm (la Crainte du Ciel) donnera Matanot La-Evyonim avec générosité et avec un visage souriant. Sa récompense et son geste le devanceront au ’Olam Haba. Il n’y a pas de somme fixe à la Mitsva de Matanot La-Evyonim, car selon le Din, il est suffisant de donner une Perouta, ce qui correspond à la plus petite pièce de monnaie en vigueur dans le pays. Cependant, comme nous l’avons déjà précisé, il est préférable d’augmenter les Matanot La-Evyonim plutôt que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou du Michloah’ Manot (dans tous les cas, il faut au moins veiller à ce que le nécessiteux puisse accomplir le repas de Pourim avec ce qu’on lui donne).
On peut aussi donner l’argent de Matanot La-Evyonim à une personne responsable de distribuer l’argent aux nécessiteux le jour de Pourim, car le délégué d’un homme équivaut à l’homme lui-même (Chelouh’o Chel Adam Kémoto). C’est d’ailleurs ainsi qu’agissent de nombreuses personnes aujourd’hui, elles donnent leur argent à une personne responsable et fiable, qui va le distribuer le jour de Pourim à des nécessiteux. Il vaut mieux agir ainsi, plutôt que de donner nous-mêmes cet argent à des nécessiteux, car il n’est pas toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.
Il semble tout à fait opportun de précise que lorsqu’on donne l’argent de Matanot la-Evyonim le jour de Pourim, il faut veiller et redoubler de vigilance en confiant cet argent uniquement à des administrateurs fiables et dotés de la crainte d’Hachem, qui ne voleront pas cet agent pour eux même, comme nous l’entendons malheureusement au sujet de gens malhonnêtes, qui prennent pour eux même la majeure partie de l’argent de la Tsédaka qu’ils rassemblent. Ces gens exploitent de pauvres gens afin de s’enrichir su leur dos, qu’Hachem ait pitié de ces mécréants ! C’est pourquoi celui qui désire se protéger doit s’éloigner de ces gens et de leurs semblables, et doit aussi mettre en garde toute personne susceptible de leur offrir sa participation financière, puisqu’ avec une telle participation obtenue par escroquerie, on ne s’acquitte absolument pas de la Mitsva de Tsédaka. Nous ne pouvons pas nous étendre davantage sur ce sujet. Il faut donner l’argent de Matanot La-Evyonim ainsi que le reste de l’argent de la Tsédaka uniquement à des administrateurs qui craignent Hachem de façon absolue, u bien à des Talmidé H’ah’amim qui se chargeront de transférer cet argent à des administrateurs qui craignent Hachem. (Nous ne pouvons pas préciser à qui donner ou ne pas donner, chacun sait à qui il est préférable de donner).
Bérakha Véhatslakha